#Salon La Remise 2024: Les 20 ans

LA REMISE 2024: LES 20 ANS DU SALON

20 ans, le bel âge !

La Remise c’est un peu notre madeleine de Proust des salons de vins natures. Ce fut le
premier sur lequel nous nous rendîmes bien décidés à découvrir, déguster, et acheter des
quilles pour l’ouverture de Koikonboi ?. Et depuis, nous n’avons pour rien au monde raté ce
rendez-vous annuel absolument magique fait de fraternité, de partage, d’entraide et d’un peu
(pas mal en fait) de folie.
Cette édition 2024 sonnait de manière particulière puisque le salon fêtait ses 20 ans. Comme
l’explique Jean-Louis Tribouley, cette création se voulait à l’époque le pendant sudiste de la
Dive de Saumur. Si on devait aujourd’hui comparer ces deux rendez-vous, force est de
constater que la Dive s’est imposée comme LE salon de référence, par son universalité, sa
notoriété mondiale, son gigantisme aussi. Mais, comme son miroir cinématographique de
Cannes, on y fait peu de découvertes et les jeunes pousses n’y représentent qu’une portion
congrue. A la Remise, la communauté des vignerons installés laisse beaucoup de place au
nouveaux venus, la rotation est la règle, et c’est très bien. Et la taille humaine qu’ont su
conserver les organisateurs (tous vignerons évidemment) garantie une véritable expérience
humaine. Ce qui ressort avant tout de la Remise, c’est l’entraide et la fraternité qui règne
entre tous. Un bonheur !

Une belle fête, de belles rencontres.
Cette édition 2024 n’aura pas déroger à la règle et nous a permis de découvrir de belles
pépites que vous retrouverez d’ici peu sur les présentoirs de nos caves. La palme revenant
au domaine de Cassagnas, menée par une jeune vigneronne originaire de Moldavie,
Ekaterina, et dont les parents cultivaient du raisin pour leur autoconsommation
principalement. Après un parcours assez incroyable qui la rapproche progressivement de
son but (faire du vin), Ekaterina saute sur l’opportunité de reprendre les terres de ses beaux-
parents, plantées de blé et luzerne, dans le but d’y créer le domaine de ses rêves. Tout est à
faire et elle choisit donc les cépages les plus adaptés à l’environnnement : Assyrtiko blanc,
Alvarinho blanc, Saperavi, Verdejo blanc, Niellucio etc…et aussi des hybrides pour leur
résistance : Muscaris et Soreli blancs. Ainsi que des cépages plus traditionnels (Syrah,
Mourvèdre, Rolle, Pinot noir…). Au total une quinzaine de variétés sur une parcelle de 7ha
conduite en agroforesterie. Et en attendant l’entrée en production de ces plantiers, Ekaterina
a déniché quelques pieds déjà productifs sur sa commune (Grenache, Aubun et Marselan).
Et le résultat est incroyablement prometteur : des vins frais, droit, mais non dénués de fond,
et dotés d’une très belle matière soyeuse, s’exprimant sur les petits fruits et les épices. A
suivre de très très près !
Autre domaine remarquable mais que nous avons déjà eu le plaisir de vous faire découvrir :
Les Bois Perdus, mené par Léna et Alexis. Jeune domaine qui travaille essentiellement sur
des achats de raisins pour le moment, mais dont les jus sont francs et digestes, tous dotés
d’un fruit éclatant.
Les dégustations achevées, il était temps de faire un peu la fête. Et celle que l’on fait à la
Remise est toujours de haut niveau, entre repas gastronomique et concert endiablé ! Cette
année n’aura pas dérogé à la règle avec un dîner d’inspiration Indienne et Sri Lankaise de
haut niveau concocté par Harry Lester (Le Saint Eutrope à Clermont Ferrand), et une
animation assurée par un groupe fusion digne de Végéta : les Pulciperla.
L’occasion également de dégoupiller quelques quilles supplémentaires sorties de dessous les pulls de nos festifs vignerons.

Après une nuit bien méritée, nous revoilà sur le pont dès 10 heures. Tiens, tiens, les mines
sont moins fraîches, et les stands tardent à se remplir ! Qu’importe, le lundi il est temps de
prendre sont temps et de bavarder plus que de déguster, d’échanger sur cette atmosphère
morose que tout le monde ressent en ce moment, sur le stress et l’inquiétude engendrés par
la sécheresse dans les Pyrénées-Orientales, sur le commerce qui fait grise mine etc… et
aussi de se remonter le moral en se disant que le vrai est là , dans la démarche et
l’engagement de tous pour une viticulture respectueuse non seulement de son
environnement, mais aussi de tout ceux qui en sont partie prenante et bien sûr des
consommateurs que nous sommes tous.


Longue vie au vins naturels !